Galerie des apprenti.e.s

Du haut de leurs trois ans, des enfants ont su « vibrer à l’unisson de la nature » (Henri Bergson).

Ensemble, à trente, pendant trente ans, ils ont dialogué avec l’eau, la terre, l’air et le feu.

Merci à Gaston Bachelard de les avoir guidés.

« Convoqués en tant que vivants » (Miguel Benasayag), ils ont su devenir les apprenti.e.s puis les artisans de leur parole afin de construire leur propre monde.

Les bonhommes de Noël

Danser, Bricoler pour apprendre à devenir une personne.
Et faire la fête des enfants, tous ensemble.

Les bébés nageurs

Les enfants de petite section ont joué à nager. Puis, avec leurs mains, ils ont fabriqué des nageurs. Voici leur parole.

La vague de Matisse et les « Poissons » de Paul Éluard

Danser dans l’eau, écouter de la poésie, modeler, peindre, dessiner, communiquer…
et plonger en littérature !

Le bonheur, c’est de plus en plus…

La fabrique d’un livre
Comment les enfants, en fin d’année, se sont emparés de tout le projet de classe pour le transformer, grâce à une poésie de Paul Fort, « Le bonheur est dans le pré », en véritable scène de parole, agora…
Fabriquant, en chœur, un récit à faire entendre à d’autres vivants, cité…

Ensemble sur scène

En petite section de maternelle. À l’écoute de la musique de Villa Lobos, du corps dansé au corps modelé pour entrer en scène.

Les apprenti.es

À l’école de Gaston Bachelard, « un partage du sensible ».
Lire et écrire les quatre éléments: l’eau, l’air, le feu et la terre.

Puis, les tisser ensemble pour habiter le Monde: devenir les « Terrestres » (Bruno Latour) que notre Terre appelle.

«  Les apprenti.e.s », c’est un petit album POUR et PAR les enfants.
Expression plastique ET expression orale.
C’est un voyage autour de la Terre.
Les enfants partent de l’Eau, comme la Vie qui est née dans les océans, et comme eux,  dans le ventre de leur Maman.
Image, pâtes à modeler et  peintures de Bébés nageurs.
Après avoir joué à nager, sur la musique de Maria Callas, comme les raies d’Atlantis (Luc Besson), les enfants passent au modelage, à la peinture et à la parole.

Texte, collectif, à partir des textes individuels,  « La mer, c’est grand comme ça ! L’eau fait du doux, les bébés sont endormis, ils font des rêves… »
Le poète a été bien entendu. « L’eau est douce et ne bouge que pour ce qui la touche… » (Poissons, Eluard)
Puis, les enfants prennent leur envol, AIR.
«  On ne vole pas parce qu’on a des ailes, on se croit des ailes parce qu’on a volé. » (G. Bachelard)
Image, silhouettes de leurs dessins de personnages, tout à fait terriens, mais qui, parce qu’ils sont  accrochés dans les branches du cerisier de notre cour, et peuvent voler avec le vent, «  habitent dans les arbres » jusqu’à se sentir pousser des ailes :
Texte, « J’ai fait les ailes : il va voler. »
Preuve, sur le terrain, de l’immortalité de Bachelard !
Épreuve du Feu.
Image, toujours dans le cerisier, les photos de leurs peintures, La nuit étoilée, comme Van Gogh.
Après avoir dansé sur Le Printemps de Vivaldi, ils ont dansé avec leurs pinceaux au milieu des étoiles, comme Rimbaud.
« J’ai tendu des chaînes d’or d’étoile à étoile et je danse. »
Et au texte, « Tu te rappelles comment il s’appelle, le monsieur qui danse sur la nuit ? Tu sais le poète ! »
Questionnement d’un enfant pour rentrer dans l’Histoire  de  l’Art…
Les pieds sur Terre.
Texte, « Je veux faire « L’homme qui marche », je peux ? »
Pour, à l’image, des personnages en pâte à modeler de différents ocres, plantés comme nos  haricots, dans les jardinières de la cour.
Hommes et femmes modelés comme Giacometti et les autres sculpteurs.
Voilà pour la présentation de quatre tableaux des apprenti.e.s.

Il faut imaginer un enfant heureux,

Des sens au Sens pour faire Corps.
Trouver sa propre voix pour fabriquer un « nôtre » monde avec tout ce qui vit.
Le chœur des vivants.

Les enfants de Gaïa

Nager, s’envoler, sentir la chaleur du soleil, ne pas se brûler les ailes… Pour voyager dans les étoiles.

Puis se mettre en marche pour, ensemble, apprendre à habiter la Terre.

Genèse de ce projet

Le corps dans l’espace

«  Ce qu’il peut toucher de ses mains, cela seul il peut le concevoir. »

Rudolf Steiner

Du corps présent au monde à sa représentation dans le monde.

Nous apprenons à nous orienter dans l’espace. En bas, en haut. Devant, derrière. Sur les côtés. Autour. Dessous, dessus. À l’horizontale ou à la verticale. Dedans ou dehors. Et synthèse théorique et pratique. Pour apprendre à lire et à écrire et aussi la géométrie dans l’espace !

Au pays des formes

Du ballon au rond. D’un coussin au carré. D’un cahier à un rectangle. Ou un tableau de Van Gogh et la classe. De la planète bleue aux voiles de Matisse ou le rond et le triangle. Le rond ou le long. Le rond ou sa moitié. Et partir du centre pour apprendre le rayonnement.

1, 2, 3 nous irons au bois…

Du bleu et du jaune et du rouge, ça, ça fait 3. Être avec un livre, c’est déjà être 2…
S. a amené 2 bateaux de sa maison. C’est pas les mêmes que Matisse… Alors, c’est en plus ! Merci !Jouer à 2, parfois, c’est bien difficile mais, souvent, c’est bien meilleur que de jouer tout seul ! Un papa et une maman, ça fait 2 mais c’est pas pareil. Un papa et une maman, ça peut même faire 3… On est chez Hadidja et Patricia, ça fait 2, parce qu’elles sont pas pareilles! Au dortoir, on a vu la lumière des bougies dans les yeux de Chloé. On a aussi 2 jambes et 2 bras. On peut aussi être 3, pareils ou pas pareils. Et puis 4 autour des 4 pieds de la table- bateau. Et jouer à 2, c’était pas mal mais, jouer à 4… Le cheval a 4 pattes. Et Van Gogh a dessiné des tournesols. Dans 1 main, il y a 5 doigts. Et avec les 2 mains, on peut compter jusqu’à 10. Et après, ça fait « de plus en plus »… Et Hadidja, elle a beaucoup de sourires. Merci Hadidja!

La voix de Matisse, nos voix, notre chœur

« On a fabriqué du Beau et c’est pour Nous »

Du geste à la parole